Savez-vous que les turfistes expérimentés sont capables d’éliminer, ou au contraire retenir un cheval juste en l’examinant visuellement ? Juger un concurrent en « chair et en os » est un avantage incontestable. Difficile de retranscrire par écrit, dans votre journal hippique ou sur Internet par exemple, l’impression de puissance ou de santé que peut dégager un pur-sang…
Lorsque vous vous rendez sur un hippodrome, vous vivez toujours des moments très riches en émotions. Les bruits, les odeurs sont incomparables, rien à voir avec ce que vous pouvez vivre devant un écran de télé ! Si vous en avez l’occasion, allez-y sans hésiter ! D’autant que la visite du champ de courses permet de voir les chevaux, « en vrai », et que cette rencontre peut s’avérer enrichissante, tant pour votre culture générale que pour votre portefeuille…
En prenant un peu de votre temps pour analyser un comportement ou une allure, vous pouvez trouver des indices qui vous permettront de déterminer si un cheval peut gagner. Et le temps peut facilement se transformer en argent ! Si vous avez la chance d’être présent sur l’hippodrome avant la course, postez-vous au « rond de présentation » : c’est le nom du carrousel où les entraîneurs présentent leurs chevaux quelques minutes avant le départ.
Découvrez maintenant les 6 paramètres pour juger de la qualité d’un cheval…
1er paramètre : repérez l’attitude du cheval !
Penchez vous sur le cheval en tant qu’animal, et non comme simple numéro…
Même si vous n’y connaissez rien aux chevaux, vous allez être capable de vous faire une opinion valable. Pour commencer, observez attentivement chaque cheval :
- lorsqu’il est présenté au public, le pur-sang doit avant tout être calme. Si son poil est lisse et sec, cela prouve qu’il a bien voyagé, et conservé tout son influx pour la course,
- un cheval qui cherche à échapper à la main de son « lad » ou qui porte des traces de sueur blanche, part avec un handicap : il est trop nerveux ou anxieux pour réaliser une bonne course – même si sa qualité est indéniable,
- observez attentivement le moment où le jockey se met en selle. Il est normal que l’animal réagisse, mais pas au point de changer radicalement de comportement… Si c’est le cas, il y a un problème !
2e paramètre : Analysez le physique du cheval, généralement « beau » = « bon ».
Généralement, le bon cheval est beau, même s’il existe des exceptions. Le « moteur » du cheval se trouve à « l’arrière » , mais sa silhouette générale doit être harmonieuse. Elle permet généralement de dire s’il est plus fait pour les courtes ou pour les longues distances. Les chevaux très musclés, plus trapus, sont bâtis pour « exploser » sur les courtes distances. Les chevaux plus fins brilleront sur les parcours de fond. Comparez les chevaux entre eux, vous verrez facilement les différences de gabarit…
Retenez qu’un bon cheval se reconnaît à :
- Une démarche fluide et cadencée. Regardez-le marcher : s’il pose ses sabots postérieurs, donc arrières, sur les traces des antérieurs, donc avant, c’est parfait !
- Un œil vif, oui regardez bien son œil, il vous « parle ».
- Une robe soyeuse, preuve de sa bonne santé. Le poil doit être court et lustré. Lorsqu’un cheval fait son poil d’hiver, ce qu’on appelle la « bourre », il perd souvent en condition.
- Des muscles saillants et bien dessinés. Notez d’ailleurs que plus la robe du cheval est foncée, plus les muscles sont faciles à distinguer…
- Des longues oreilles : plus les oreilles sont longues, mieux c’est, surtout chez les femelles ! Il existe un vrai langage des oreilles : elles sont bien droites chez le cheval volontaire, tombantes chez le mou, et elles traduisent un caractère ombrageux ou vicieux quand elles sont couchées.
3e paramètre : Les hennissements : sont-ils importants ?
Oui, ils le sont, surtout avec de jeunes chevaux qui découvrent les courses : leurs longs hennissements traduisent de l’angoisse. Ces chevaux-là font rarement l’arrivée.
Attention : chez les mâles plus âgés, des hennissements graves et courts signifient qu’ils pensent plus à approcher une femelle qu’à défendre votre argent en course !
Vous l’aurez compris, écouter un cheval lorsqu’il parle vous permet d’identifier une force ou une faiblesse. En parlant de faiblesse, le matériel porté par les chevaux peut aussi être un indicateur pertinent. Alors restez bien jusqu’au bout de la vidéo les prochains indicateurs sont très importants.
4e paramètre : Méfiez-vous des bandages !
Certains chevaux qui ont les jambes fragiles portent des bandages, à titre de précaution. Notez à ce propos que les sauteurs et les trotteurs sont souvent munis de guêtres de protection, pour leur éviter les chocs. Ce ne sont pas des bandages ! Apprenez à différencier les 2.
Le seul cas qui doit vous inquiéter, c’est le bandage unique, sur une seule patte : il signifie « bobo en cours de soin ». Donc bandage = méfiance.
5e paramètre : Les œillères, elles sont un bon indicateur sur un cheval qui n’a pas l’habitude.
La paire d’œillères a pour finalité d’obliger le cheval à regarder devant lui, à se concentrer sur son travail et à occulter la présence de ses congénères. L’entraîneur les utilise avec un cheval distrait, peureux ou paresseux…
Lorsqu’un cheval qui débute aux courses porte des œillères, c’est généralement mauvais signe. En revanche, le port d’œillères pour la première fois chez un cheval expérimenté a souvent des effets positifs. Les journaux spécialisés vous signalent toujours le port d’œillères, et précisent si c’est la première fois grâce à un système de petits symboles :
- un qui indique le port d’œillères,
- et un autre qui indique que le cheval porte les œillères pour la première fois.
Les « œillères australiennes », des peaux de mouton de chaque côté de la tête, sont également mentionnées, même si leur effet est moindre que celui des œillères classiques.
Les œillères peuvent donc avoir un impact important sur les performances des chevaux, pour cela vous devez vous renseigner également sur l’historique du cheval.
6e paramètre : Les canters et les heats que vous devez observer avant de jouer !
Les séances d’échauffement, appelées « canters » au galop et « heats » au trot, sont pleines d’enseignements. Elles demandent par contre de bons yeux – ou une bonne paire de jumelles… Avec un peu d’habitude, repérer un trotteur qui galope ou qui rate son départ deviendra tellement facile, que ça deviendra un réflexe pour vous – et un vrai plus pour vos jeux !
- Au trot : heat, ça vient de l’anglais, et ça signifie à peu de choses près « échauffement ». Les « heats » ont lieu entre 2 courses, ce qui vous laisse un peu de temps pour analyser les allures des concurrents. Vous savez peut-être qu’un trotteur a l’interdiction de se mettre au galop. Le trot est une allure très cadencée, et lorsqu’un trotteur se met à galoper, il est vite stoppé par son driver. Eliminez impitoyablement celui qui se met au galop pendant son « heat ».
- Au galop : le mot « canter » vient de l’anglais et signifie « galoper à une allure modérée ». C’est le petit galop que le cheval utilise pour se rendre au départ de la course. L’observation du cheval au canter est très instructive : son « action » doit être belle et déliée, vous devez avoir l’impression qu’il effleure le sol. Si le cheval est raide, rayez-le sans hésiter du « papier ».
Jusqu’à 3 minutes du départ, les trotteurs peuvent prendre un ou deux départs « pour du beurre ». Là aussi, dans vos jumelles ou sur le grand écran, essayez de repérer les fautifs ou les « mal réglés », et éliminez-les !
Vous l’aurez compris, si vous en avez la possibilité et si vous voulez réellement gagner, exploitez ces 6 points d’analyse des chevaux. Ils sont fondamentaux pour trouver le grand gagnant de la course qui vous fera peut-être gagner gros !
Vous avez identifié un cheval qui vous plaît ? Précipitez-vous au guichet pour le jouer !
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